Grève ligne bancaire à La Poste

Coup de tonnerre pour la Banque Postale !

Ce 14 mars, à l’appel de l’intersyndicale SUD/CGT/FO/CFDT/CFTC/CGC/UNSA, les conseillers- ères bancaires de La Banque Postale sont en grève pour dénoncer leurs conditions de travail qui se dégradent à vue d’oeil. La direction a beau traîner des pieds pour nous fournir des chiffres de grève au niveau national, les premiers départements dont nous avons des retours, les chiffres sont clairs.

Les conseiller-es bancaire ont répondu massivement à cet appel : Gironde, Drôme/Ardèche/Loire, Calvados/Manche/Orne, Gard/Lozère... un-e collègue sur deux sont en grève !

Cette grève intervient après l’annonce par La Poste, dans son rapport de gestion 2016, d’une baisse de 6 % du Produit Net Bancaire par rapport à 2015, 5,8 M€ contre 5,46 M€ en 2016 et des mesures dites « d’efficacité commerciale » que La Poste veut mettre en place. En clair, il va falloir cravacher pour rattraper le plan de marche.

Ce mouvement est pourtant symptomatique d’un ras-le-bol grandissant. Depuis 7 ans, dernier mouvement de grève important, la ligne conseil bancaire se démène pour répondre aux attentes des objectifs fixés par les dirigeants de LBP. Sourds aux différentes alertes que les syndicats ont envoyées ces derniers mois, 2017 était placé sous le signe du redressement commercial. Mais les pressions aux résultats, les méthodes managériales coercitives issues d’une stratégie commerciale décidée par LBP, n’ont cessé d’amplifier le désarroi des conseillers-ères bancaires.

Aujourd’hui ils/elles ont décidé massivement de se mettre en grève pour dire stop. Dire stop :
* Aux pressions commerciales incessantes et sans commune mesure avec la réalité du terrain piétinant l’éthique du conseil.
* Aux méthodes managériales assimilées plus à une surveillance permanente de l’activité qu’à une volonté de développement commercial.
* Aux dérives d’une banque qui se dit citoyenne, mais qui n’est interressée uniquement par les clients patrimoniaux et professionnels délaissant ainsi de fait son rôle de service public au service de tous les public.

La balle est maintenant dans le camp de la Banque Postale. Les conseillers-ères bancaires doivent être rapidement entendues et leurs revendications satisfaites :
* Arrêt des pressions commerciales démesurées ;
* Arrêt des pressions managériales culpabilisantes ;
* Plus grande autonomie dans l’organisation du travail.

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