Du 1er au 10 juin, dans tout le pays, usagers-postiers-élus ensemble pour maintenir les bureaux de poste !

Plusieurs mobilisations vont avoir lieu dans tout le pays pour défendre la présence postale

Au fil des mois, la mobilisation se renforce avec la participation de plus en large de tous les syndicats au plan local, à l’instar des dizaines de délibérations des communes s’opposant à cette politique régressive.
* Dès jeudi, les syndicats CGT, FO et SUD avec des élus et les usagers regroupés dans le collectif “J’aime ma poste” se rassembleront à Grenoble à 17 heures pour s’opposer à la fermeture programmée de 6 bureaux ;
* Dans le Puy-de-Dôme, plusieurs rassemblements sont organisés le 3 juin dans les communes de Veyre Monton, Sauxillanges, Saint Dier d’Auvergne et Cunlhat.
* Toujours le 3 juin, un rassemblement est organisé à Nantes à 11 heures devant le bureau de St-Joseph de Porterie, bureau menacé de disparition avec la création d’un relais poste urbain qui ne traiterait plus que les prestations courrier (instances, vente de prêts-à-poster) sans aucune opération bancaire possible. A noter qu’une pétition a déjà
recueilli plus de 2000 signatures et que la mairie est toujours opposée à cette fermeture.

Après des actions importantes comme la venue à Bercy de nombreux élus du Val-de-Marne il y a maintenant plus d’un mois, le collectif départemental mènera des actions pendant ces dix jours pour sensibiliser et mobiliser la population et en particulier les habitants des quatre bureaux de poste menacés de fermeture selon le courrier ministériel adressé au président du Conseil départemental le 6 avril dernier : La Varenne Champignol, Boissy l’Orangerie, Fresnes La vallée aux renards et Villeneuve le Roi les Voeux. Signalons que l’action conjointe de toutes les forces soucieuses de conserver un service public de qualité et de proximité a permis le maintien du bureau de poste du quartier des Lozaits à Villejuif ;

Les agents des bureaux de poste ne sont pas en reste dans ces mobilisations :
* les agents du secteur du Mans Sablons, soutenus par les syndicats CGT, FO et SUD, sont en grève reconductible depuis le 29 mai pour s’opposer à la suppression de 14 % de l’emploi total. Les grévistes ont reçu le soutien d’élus locaux qui demandent le maintien du bureau situé dans le quartier Les Pins,
* le 8 juin, quatre syndicats (CGT, FO, SUD et UNSA) appellent les guichetiers parisiens à une grève reconductible avec un rassemblement avec élus et usagers devant l’Hotel de Ville de Paris le même jour à 10 heures puis devant le Siège de la Poste à 14 heures avec des élus de banlieue.

Au-delà de ces dix jours de mobilisation nationale début juin, d’autres actions ont eu lieu fin mai comme en Meurthe-et-Moselle : à Chaligny, Lay-St-Christophe, Varangéville, Damelevières, Thil, Villerupt, Homécourt...

L’attachement de la population à un service public postal de proximité n’est plus à démontrer. Les réactions contre les fermetures, réductions d’horaires, transformations en agences postales en attestent largement. Ces réactions vont devoir s’amplifier car la volonté de la Poste est de fermer des centaines de bureaux (400 l’an dernier) afin d’organiser un réseau purement bancaire sur le seul critère du chiffre d’affaires, très
éloigné des préoccupations quotidiennes et demandes immédiates des usagers.
Il faut maintenant enraciner une campagne nationale dans tous les départements, les communes, les quartiers pour sauver tous les bureaux de poste.

Rappelons que la Poste a fait 849 millions d’euros de bénéfices en 2016, en progression de 34 % sur 2015. Rien ne justifie donc une telle politique et la tutelle de la Poste doit maintenant clairement prendre position !
Ces dix journées de juin doivent être le prélude à une mobilisation citoyenne d’envergure, à l’identique de celle que nous avions connue lors de la privatisation la Poste en 2010.

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