Nantes (44), Rennes (35), Angers (49)

59% du personnel Delivery de l’AEOA était en grève ce 6 février 2018.

A Nantes Gaudinière, sur un effectif de 84 personnes près de 40 salarié.e.s étaient présent.e.s au piquet de grève à partit de 8h pour distribuer la plaquette revendicative. C’est un succès et même plus sur Nantes où il y a eu 67% de grévistes (84 effectifs) et même 77% si on ôte l’encadrement et les fonctions transverses qui avaient annoncés lors de la consultation du personnel du 24/01 qu’ils ne seraient pas grévistes.
A Rennes, le chiffre est de 39% (18 effectifs) et à Angers de 17% (6 effectifs), c’est assez moyen mais conforme à la consultation. Pour rappel, les effectifs, cités ci-dessus, comprennent tout le département donc tout l’encadrement.

Bilan sur Nantes : la réussite du mouvement est vraiment due à la mobilisation massive des RAC3 (cadre Dbis et E) où seuls 3 collègues sur 23 étaient au travail. La grève a été bien suivie aussi chez les RAC1, aux Escalades et à la C4P (service d’ordonnancement de l’activité). C’est plus mitigé chez les RAC2 qui malgré des conditions de travail difficiles vivent des réalités différentes selon les équipes (différence notable entre les 2 équipes) ainsi que dans le service formation.

Delivery est en place depuis 1an1/2 et les collègues se sont beaucoup investis. Au fil des 3 étapes, le métier s’est lourdement dégradé et il a été percuté par Compliance. Aujourd’hui, ils se démènent avec un SI non harmonisé de plus en plus complexe (jusqu’à 60 applications). Aucune des réponses apportées par la direction métier (crash programme) ne trouve d ??écho dans leur quotidien.

Le ras le bol est permanent et certain.e.s. craquent : un collègue (sce escalade) est allé 6 fois à la médecine du travail en 1 an, une autre est en arrêt depuis un appel client désastreux.

La DRH et l’adjointe du Département Delivery (la Directrice AE et Directeur du Département étaient en rendez-vous à l’extérieur) ont reçu une délégation de 11 personnes (4 OS + 7 collègues représentant les différents métiers) de 11h15 à 12h15.

Les mots étaient forts : « Plus de visibilité et de transparence sur notre avenir », « Mal être et situation critique », « Mon métier est devenu un métier de com », « Je n’ai jamais aussi mal travaillé », « Les jeunes sont découragés alors que la filière était intéressante », « Ce qu’on nous a vendu n’est pas la réalité », "des activités en plus non prévues", « Les process présentés sont déconnectés de la réalité », « On se bat avec le SI », « C’est le client qui nous informe sur productions », « J’étais testeur et j’y croyais, les résultats sont à 10000 lieues des attendus », « On se fait engeuler en interne et en externe », « On est le noeud pour régler tous les problèmes de notre entreprise », "impossibilité pour le RAC de piloter (!)" ?

La direction a écouté, peu parlé, pris des notes, beaucoup de notes, a dit qu’elle reviendrait vers le personnel et qu’elle ferait remonter à DEF.

Les attentes sont grandes, est-ce que les retours seront à la hauteur ? Beaucoup en doutent ? Les collègues sont repartis soudés et la solidarité présente contribue sans doute à mieux vivre un quotidien au travail très difficile. Un nouveau RDV ( HIS intersyndicale) est pris mi-mars pour faire le point. Le personnel est quand même bien décidé à prendre contact avec leus collègues des autres AE (certain-es ont déjà commencé-es)

Et pour finir, la boîte annonce 37% de grévistes sur actifs !!! Par actifs, il faut savoir que cela comprend aussi les tps temps libéré et les apprentis (CQFD)

Notre tract ci-contre

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